Connaissez-vous un certain Singer ?

 

Isaac Merrit Singer est considéré comme l'inventeur de la machine à coudre. Nous allons voir qu'il n'en n'est rien. Voleur de brevet, mauvais mari, cet homme à la réputation douteuse a fait fortune sur un mensonge !

 

 

Ce portrait montre bien l'arrogance du personnage. Malgré sa fortune, du fait de sa réputation, il ne fut jamais accepté par la haute société américaine. Partons à la découverte de ce personnage qui a marqué l'histoire de la couture.

 D'où vient-il ?

Isaac Singer est né en 1811 aux Etats Unis d' un père émigré juif allemand, Adam Singer, et d'une américaine Ruth Benson.Il est le petit dernier d'une famille de 8 anfants qui tire le diable par la queue. En 1821, les parents d'Isaac divorcent. Sa mère disparait abandonnant ses enfants.

 

A l'age de 12 ans, Isaac fuit le foyer familial et démarre un apprentissage. En 1920,il travaille comme mécanicien, préparant sans le savoir un avenir brillant dans la conception des machines à coudre. A cette époque, Singer possède une petite entreprise qu'il revent 2000$. Avec cette argent, il se tourne vers un métier qui le passionne : acteur de thêatre. Il monte une petite troupe avec une jeune femme, Mary Ann Sponsler, sa maîtresse de l'époque. La troupe n'ayant que très peu de succès sera dissoute 5 ans plus tard.

La vie privée d'Isaac Singer, est, disons, chaotique. En 1830, il épouse Catherine Harley. En même temps, il se fiance à sa maîtresse Mary Ann Sponsler. Bien sur, il ne l'épousera jamais. Au bout de quelques années de marriage avec Catherine, et de concubinage avec Mary Ann dont il aura 8 enfants, il décide d'installer la jeune femme dans l'appartement familial à New York. Pratique, il a à présent ses 2 femmes directement sous la main ! En 1960, à bout, Catherine Singer demande le divorce.

Ce n'est que le début d'une vie dissolue. Mari brutal et père tyrannique, il multiplie les aventures. Singer aura des relations avec une dizaine de femmes, il entretiendra 3 familles en parallèle et aura 22 enfants !

 

 

Quand la machine à coudre est entrée dans sa vie

Singer et les siens survivent grace aux dons de mécanicien d'Isaac. Malheureusement, ses nombreuses inventions ne trouvent pas preneur et l'argent ne rentre pas. Tout va basculer en 1860 lorsqu'il est contacté par un certain Phelps qui cherche à fabriquer une machine à coudre. Ce dernier lutte de puis plusieurs mois sur un problème qui semble insoluble : supprimer le mouvement rotatif de l'aiguille des machines à coudre. Pensant que Singer peut l'aider, il le contact. Ce dernier traite Phelps avec mépris et se moque de lui. Pour le convaincre, Phelps doit lui promettre des gains phénoménaux. Singer daigne alors s'intéresser au problème et dessine en 11 jours une machine à coudre semblable à celle qu'un dénommé Howe a breveté en 1846, mais dont.l'aiguille effectue un mouvement  de va et vient et non plus de rotation. C'est à cette occasion que Singer invente le pied de biche. Il brevête sa machine en 1851, puis cherche à la commercialiser.

 

 

Comme je l'ai écrit, cette invention a été développée sur une machine déjà existante : celle qu'un horloger constructeurs d'intruments, Elias Howe, a breveté en 1846. N'accordant aucune importance à la proprité intellectuelle, Singer s'est appropré l'invention de Howe puis l'a modifiée sans le tenir informé. A ce moment-là, Elias Howe se trouvait en Europe pour chercher de nouveaux marchés pour sa machine à coudre. Ce n'est qu'à son retour aux Etats Unis Qu'il découvre le commerce de Singer.

 

Evidemment, Howe n'est pas d'accord et il attaque Singer en justice. Il gagnera son procès et touchera un pourcentage de la vente de la première série de machine à coudre. Malheureusement pour lui, Singer avait déjà déposé de nombreux autres brevets. Rapidement, Howe ne toucha plus rien sur la vente des machines des séries ultérieures.

 

Une ascension vertigineuse

Singer a décidé de commercialiser sa machine, mais il a bien compris que, dans le milieur professionnel. Apprenant la leçon donnée par Thimonnier qui vit ses entrepots bruler, il compris que les choses allaient être compliqué, les artisans voyant cette machine comme une rivale. Il a l'idée géniale de proposer sa machine à la vente dans les foyers plutôt que dans l'industrie. Partout, les femmes prennent beaucoup de temps à recoudre les vêtements de travail, à réparer les vêtements des enfants, à adapter les vêtements à la taille de celui qui a grandit. La machine à coudre apparaît comme un gain de temps considérable. Sur ce temps gagné, beaucoup de femme deviendront couturière, ce qui apportera un peu d'argent dans la famille. Les machines noire et or vont littéralement envahir les foyers.

 

 Lorsqu'il a créé sa compagnie, Singer s'est associé à Edward Clark. Celui-ci lance une politique commerciale très agressive et très efficace. La publicité est présente sur les murs, mais également sur des tracts distribués dans les rues. Des commerciaux sillonent les états unis et l'Europe abordant les gens dans la rue ou se rendant directement dans les foyers pour faire une démonstration de la machine.

 A la livraison, le commercial forme la maîtresse de maison au fonctionnement de la machine à coudre Singer. La Compagnie Singer est la 1ere à proposer des facilité de paiement ainsi que des réductions sur ses produits.

 

Tout ceci propulse les machines à coudre de Singer sur le devant e la scène et ce dernier fait fortune. Après avoir tiré les diable par la queue pendant environ 40, le voilà extrêment riche ! Cependant, malgré sa richesse et du fait de sa mauvaise réputation, Isaac ne parviendra jamais à intégrer la haute société américaine. Profondément imbu de sa personnes, il décide de les mépriser et de partir pour l'Europe tout en laissant la gestion de son entreprise à son associé Edward Clarck qui la fera propérer.